L'histoire de notre commune - Commune de Gras

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L’histoire de notre commune


Époque gallo-romaine
Située dans la province Narbonnaise et plus précisément sur le territoire de la cité d’Alba, la commune était sur le passage permettant de rejoindre Alba à Nîmes, notamment par la vallée du Rimouren.

Le Haut Moyen-Age
Les traces de la présence d’un double rempart sur le plateau de la Dent de Rez, atteste de l’existence d’une population sur la commune dès la fin de l’Antiquité et au début du Moyen Age. Cet emplacement permettait sans doute de contrôler les passages entre la vallée du Rhône et la vallée de l’Ibie. Non loin de là, le site du Chastelas de Baravon, avec ses restes de construction en pierres sèches, montre une occupation humaine dès le Haut Moyen Age ; certaines fouilles laissent supposer une présence humaine dès l’Antiquité.

Le Bas Moyen-Age
A partir du XIème siècle, les grandes familles de l’aristocratie locale, ainsi que l’évêché de Viviers, vont participer à l’implantation de plusieurs châteaux dans la région. C’est ainsi qu’à la fin du XIIe siècle sera construit le château du village de Gras, par la famille des Balazuc, où séjournera la célèbre Dame Vierne.
On assiste alors à une mutation de l’habitat. Initialement dispersée, la population se regroupe désormais au pied du château, formant un ensemble appelé « castrum ». Plusieurs facteurs expliquent ce changement : la volonté de protéger la population d’une part ; mais également le désir d’accroître les revenus des châtelains en plaçant les hommes directement sous leur contrôle.
La fortification du village de Gras lui permettra notamment de prévenir toute attaque perpétrée par des troupes de mercenaires lors de la guerre de cent ans.

Les Guerres de religions au XVIème siècle
Le village de Gras va connaître une succession d’occupations catholiques et protestantes durant cette période.
Février 1573, les troupes protestantes du capitaine Baron prennent possession du village. En septembre 1574, c’est la garnison catholique du Capitaine Laval qui reprend possession de Gras. Mais rapidement, les habitants refusent de payer leur contribution sous prétexte des frais engagés pour le maintien de cette garnison ; souhaitant surtout se garder eux-mêmes.
1575 représente une année difficile ; les habitants, subissant une sévère famine, se trouvent obligés de vendre les tuiles et les planches de leur maison auprès des commerçants d’Aubenas.
1576, à la suite de l’Edit de Baulieu (appelé aussi « paix de Monsieur ») signé par le roi Henri III, le traité de la Borie permettra une trêve d’une dizaine d’années entre catholiques et protestants de la région du Vivarais.
En janvier 1587, suite à la trahison de certains habitants, le village de Gras est repris par des opposants huguenots (protestants). Le village sera finalement libéré le 13 mai par le capitaine catholique la Baume, au terme d’un combat ayant entrainé la mort d’une vingtaine de résistants huguenots.

Du XIXème siècle à nos jours
La commune de Gras et tout le plateau environnant vont connaitre une période de surexploitation au cours du XIXe siècle. Il existe deux raisons à cela : d’abord, le pouvoir est aux mains des notables qui vont développer localement un fort libéralisme économique ; plus une poussée démographique, avec son apogée en 1860 où l’on ne comptera pas moins de 1330 habitants.
C’est alors l’essor des charbonnières, avec l’arrivée de nombreux immigrés italiens. L’objectif était de fournir en charbon de bois de grandes villes comme Marseille. On assiste également à un fort défrichement et à la mise en place de cultures en terrasses et d’un pastoralisme important.
Malheureusement, 1870 marque la fin d’une « belle époque ». Le phylloxera anéantit la vigne et la maladie du ver à soie (la pébrine) ruine les producteurs de cocons ainsi que les filateurs. S’ajoute à cela une diminution des revenus forestiers.
Un dépeuplement brutal va alors se produire, et se prolonger jusque dans les années 1960 où le nombre d’habitants n’est plus que de 362 (recensement 1954).
L’approche de la 1ère guerre mondiale modifie l’utilisation de l’espace naturel et des ressources du plateau. Faute de moyens, les cultivateurs n’accèdent que tardivement au modernisme. On essaie toutefois de valoriser les productions locales, telles que la lavande. Dans les années 1920, Gras possède 3 distilleries de lavande sauvage (aspic).
Le pastoralisme, encore bien présent au XXe siècle, ne cesse de décliner. La commune de Gras passe de 5000 moutons au milieu du XIXe siècle à moins de 1600 en 1940. Les charbonnières se font plus rares, jusqu’à disparaitre dans les années 70. Victime de la loi du marché, Gras voit son économie s’effondrer ; de nombreuses exploitations disparaissent ; beaucoup d’habitants quittent la commune et l’on assiste à la fermeture d’écoles comme celle de Rimouren.
Durant la seconde guerre mondiale, les habitants de Gras seront réquisitionnés pour construire le camp allemand de la plaine d’Aurèle : station radar que la garnison allemande dynamitera avant de s’enfuir.
Le 23 août 1944, un violent combat eut lieu entre les Hellys et le village ; ce combat opposa la 7107e compagnie des FTP à une colonne allemande remontant des Cévennes vers la vallée du Rhône.
De nombreux réfugiés de la guerre d’Espagne rejoindront des formations appelés GTE (Groupe de Travailleurs Etrangers) ; la 160e GTE, affectée aux eaux et forêts, interviendra entre Les Sallèles et le village de Gras. Ces travailleurs logeront notamment dans les hameaux de Baravon, de Chantayre, de Mareval…dans des maisons abandonnées ou dans des baraques en bois.
Ainsi, après avoir connu un élan démographique extraordinaire jusqu’en 1861, la commune de Gras va alors fortement décliner, perdant près des trois quarts de sa population durant la première moitié du XXème siècle.
Heureusement, l’essor du tourisme, l’amélioration des infrastructures routières, l’élargissement et la modernisation des différents réseaux (eau, électricité, …) ainsi que la création d’une politique communautaire, vont redonner à cette commune un nouvel attrait, permettant l’installation de nouvelles familles. La création d’une école de plus de 80 enfants, en regroupement pédagogique avec la commune de Larnas, témoigne de ce renouveau.

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